Histoire

 

  Un peu d'Histoire


L'Eglise Notre-Dame est construite une première fois en 1157, par des chanoines réguliers de Saint Augustin, elle s'appelle alors Saint Pierre et Saint Paul le Marché.
Elle est située dans le prolongement de la rue Mirebeau, et proche de la rivière l'Yèvrette, aujourd'hui busée. Ce fut l'Eglise de Jacques Cœur et de sa famille, ils habitaient à 50 mètres de celle-ci, rue de Parerie. On imagine le jeune Jacques assistant aux messes et vêpres…. A deux pas de sa future épouse, Macée de Léodepart.
Comme d'autres monuments et une grande partie de la cité, l'église est détruite lors du grand incendie de la Madeleine au mois de juillet 1487. C'est donc au XVI ième siècle, vers 1520 qu'elle est reconstruite, la nef ayant été allongée d'une cinquième travée et selon une tradition non vérifiée  ce serait l'architecte local Guillaume Pelvoysin qui construisit la tour nord. Au XVII ième siècle, l'entrée latérale située au sud est restaurée dans le style du moment, c'est à dire avec des colonnes corinthiennes qui donnent une petite note classique. mais le 27 mai 1562, lors de l'entrée dans Bourges des Huguenots, elle est à nouveau pillée par les soudars du comte de Montgomery.
La tour est haute de 37 mètres jusqu'à la balustrade, et l'on remarque des traces d'éclats, sans doute, selon M. Jenny, des restes des guerres de religion.
Après avoir servi de dépôt de salpêtre puis de magasin de foin pendant la Révolution, elle est rendue au culte et prend en 1803 le vocable de Notre Dame.
L'intérieur de l'église comprend quelques trésors du patrimoine local.
  A titre d'exemple, un bénitier fleurdelisé en marbre blanc du XVI ième est très beau. Il vient peut être de la Sainte Chapelle de Bourges Une inscription datée de 1507 est tirée du " Roman de la Rose " : "Tout se passe et rian ne dure ne ferme choze tant soit dure " ce qui signifie " tout se passe et rien ne dure, pas même une chose si dure soit-elle ". Ce bénitier de style Renaissance italienne est classé depuis 1892, c'est dire sa valeur. Il aurait pour but de rappeler aux fidèles la fragilité humaine.
Au dessus de l'inscription, un écusson chargé d'un aigle abaissé et de trois feuilles cordiformes avec leur pédoncule, ce pourrait être les armes de la famille Castello. Le maître autel en marbre date de 1768.
Un autre bénitier du XVI ième siècle est décoré de coquilles.
On note un autel à Sainte Jeanne de France, fille de Louis XI, femme de Louis XII, elle fut duchesse du Berry et fonda en 1502 l'Ordre des Annonciades dont la chapelle est située rue du 95 ième de ligne.
Cette église comprend un remarquable vitrail de la fin du XV ième siècle, consacré à Saint-Jean-Baptiste en huit panneaux. Sur le plan pictural, un tableau du XVII siècle de Dick van Baburen, un disciple du Caravage représente une descente de croix.
Cette église ne possède pas de transept, elle se compose d'une nef avec 4 travées et elle s'achève par un chevet à pan coupé.
Elle  est dotée de 5 cloches situées au troisième étage à 37 mètres de hauteur :
- Eulalie Estelle en sol de 650 Kg
- Marie - Rose en fa de 950 Kg
- Marie - Florence en ré de 1250 Kg elle a le mérite de sonner les heures.
Ces trois cloches datent de 1843, bénies par le curé de Notre Dame, Antoine Raymond.
- Eugénie - Renée ancienne, elle date de 1863 fondue par les Ets Bollée d'Orléans, elle pèse 850 Kg.
- N°5, donc sans nom elle fut aussi fondue par Bollée en 1958, elle pèse 1661 Kg, c'est la plus grosse.
Outre les 5 cloches, le clocher possède aussi la sirène du Réseau National d'Alerte qui est teste chaque premier mercredi du mois.
d’après Roland NARBOUX dans l'encyclopédie  de Bourges